Le convertisseur - DAC -
LE CONVERTISSEUR - (DAC)
(digital analog converter)
C’est quoi, A quoi çà sert ?
Nos enceintes acoustiques traitent du son analogique. L’ennui c'est que la plupart des sources modernes (CD, DVD, fichiers audio, etc...) sont au format numérique.
Le DAC (pour Digital Analog Converter) est un appareil qui s’intercale entre une source numérique (lecteur laser, lecteur MP3, sortie audio d’un ordinateur) et l’amplificateur, pour opérer la conversion en analogique. Pour clarifier, prenons le cas des platines CD. Elles se composent principalement de 2 parties, la partie lectrice qui se charge de collecter les informations fixées au format numérique sur le support CD, et la partie conversion qui transforme ces informations numériques en flux analogiques. Cette partie conversion est assurée par un convertisseur intégré à votre platine. Toutes les sources numériques disposent d’un convertisseur intégré, mais il est souvent de qualité très moyenne. C’est pour cela que les platines CD très haut de gamme sont souvent composées de 2 boîtiers, l’un exclusivement pour la base lectrice (appelée alors Transport ou Drive) et l’autre pour le convertisseur. L’ intérêt d’un DAC dédié c'est qu’il prend le relais du convertisseur intégré à la source et assure une meilleure conversion pour un résultat final optimisé.
Un DAC pourra être utilisé dans différentes configurations :
- En utilisant l’entrée USB du DAC, vous pouvez brancher un lecteur MP3, un disque dur, une clé USB par exemple, et le DAC assure le traitement interne des données de la source à la place du petit circuit imprimé intégré. On comprend bien alors que la qualité sonore du signal envoyé à l’amplificateur sera sensiblement améliorée.
- En raccordant la sortie numérique de votre platine laser au DAC, vous désactivez son convertisseur externe et les fichiers seront directement transmis au DAC pour traitement
- En sortie de la carte son d’un ordinateur PC ou MAC, en utilisant la sortie SPDIF de la carte son ou la sortie USB, cela permet de passer outre le convertisseur extrêmement médiocre fourni avec l’immense majorité de nos ordinateurs. Optez de préférence pour la sortie SPDIF quand c’est possible, les prises USB de certains DAC étant bridées dans les hautes résolutions.
Tout cela est bien beau, mais pour quel bénéfice ?
Avant toute chose, il faut bien préciser qu’un fichier de mauvaise qualité ultra-compressé ne deviendra pas comme par magie superbe en passant par le traitement du DAC. En revanche, un fichier en MP3 peu compressé (256 ou 384 kbit/s par exemple), ou mieux encore en format sans perte (FLAC, WAV, ALAC…) sera transfiguré : la bande passante sera agrandie, le son coulera plus naturellement, la scène sonore se déploiera dans l’espace, tout cela sous réserve d’utiliser un DAC de bonne qualité, à l’image du Cambridge Audi Dac Magic. Ce bond en avant est surtout sensible sur les lecteurs CD d’entrée et de milieu de gamme, les platines haut de gamme étant souvent pourvues d’un convertisseur de course.
Un dernier point, la fréquence d’échantillonnage est essentielle pour un convertisseur. La fréquence minimale d’un DAC est 44khz à 16 bits (cela correspond à la qualité CD), les DAC plus haut de gamme proposent du 192khz/24 bits, ce qui correspond au format d’origine utilisé par les studios d’enregistrement. Les fichiers compatibles (bandes Masters) étant de plus en plus proposés en téléchargement payant, cela peut être un critère de choix pour les audiophiles exigeants.
Comme pour les platines vinyles, il existe des DAC dans toutes les gammes de prix. Certains fabricants se sont fait une spécialité des DAC de qualité et abordables, tels NAD, Cambridge audio, et bientôt Micromega avec un DAC fabriqué intégralement en France et positionné sous la barre des 300€, bravo!
Bonne écoute !
Liens explicatifs :
http://blog.cobrason.com/2012/04/5-bonnes-raisons-de-choisir-un-dac/
Un petit copié/collé aussi d'une explication donnée par un membre d'un forum audiophile (bien connu de certains...) qui explique vraiment bien ce qu'est une connectique USB utilisée vers un DAC en audio ! :
"Les questions concernant la qualité de l'interface USB dans les DAC a été posée et reposée. De nombreux éléments de réponses existent déjà dans ce forum et ailleurs mais peut-être un peu trop disséminés pour donner une réponse claire aux non-spécialistes.
Chris Connaker a essayé de faire, dans son site « Computer Audiophile », une synthèse facile d’accès sur les différentes connections USB des DACs.
L’article est là pour qui veut :
http://www.computeraudiophile.com/content/Asynchronicity-USB-Audio-Primer
En substance, il y 3 types de connections USB
- Synchrone
- Adaptative
- Asynchrone
Il semblerait que la grande majorité des DAC utilise des connections adaptatives qui ont pour effet que l’horloge est déterminé par la source (le PC), le DAC étant esclave.
Pire ce n’est même par la source qui détermine l’horloge, mais la liaison USB elle-même.
On peut donc avoir une source (un PC hifi) optimisée et avoir quand même un jitter important juste à cause de cette fréquence de bus USB de 12Mhz par laquelle il faut passer de toute façon.
Il y a pourtant différentes façons de mettre en place cette liaison adaptative. Tout d’abord, il existe 2 chips qui permettent de le faire dont un permettant une plus grande liberté de programmation et d’ajout d’éléments limitant le jitter et pouvant (moyennant tripatouille) autoriser la lecture du 24/96 (ce que ne fait pas le chip de base).
La conclusion est que l’USB , lorsqu’utilisé de façon adaptative, n’est pas du tout une garantie de jitter inférieur à d’autre types de connexion => Il y a toutefois une certaine variété dans la façon dont c’est mis en oeuvre, qui affecte grandement le résultat => il faut écouter et comparer.
Et il y a les quelques DAC proposant la liaison USB asynchrone, présentée dans l’article comme le nec plus ultra. La raison en est simple : l’horloge maître n’est plus la source ou le bus USB mais le DAC, ouvrant enfin la possibilité au DAC de faire un boulot bien horlogé.
J’ai lu souvent dans ce forum que cette liaison asynchrone était considérée comme acquise dès lors que l’on parlait d’USB. Elle n’est en fait présente que dans très peu de produits (les marques cités sont Wavelength, Ayre et DCS). La raison donnée est que cela requiert du temps de recherche et de bonnes connaissances en programmation, ce que ne possède pas la plupart des fabricants audio actuels.
Tout ça pour dire :
Ne nous précipitons sur l’USB en croyant avoir une liaison supérieure et dépourvue de jitter, mais n’oublions pas l’USB comme une sérieuse alternative audiophile aux connexions classiques, surtout en asynchrone. "
Date de dernière mise à jour : 16/09/2017
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